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Une vie digne pour tout le monde (01/07/15)

Nous écrivons aujourd'hui 1er Juillet 2015. Un moment historique dans l'histoire de l'Europe, et peut-être du monde. Le système monétaire est sur le point d'exploser. Il doit le faire,  car il est un système basé sur des bulles de constructions virtuelles, et les bulles sont tout simplement faites pour exploser un moment donné et disparaître dans le néant. Cela est également en train de se produire avec les inventions mentales de notre système bancaire et des montagnes de dettes, de prêts et d’intérêts, qui sont entièrement basées sur l'air. Des nombres dans un ordinateur. Plus couverts depuis longtemps par de l'argent. C'est un système qui continue à se développer de façon exponentielle jusqu'à ce qu'il explosera dans le.... Rien. Le Vide.

Cela ne mène nulle part. Je ne suis pas économe, mais j'ai assez de bon sens pour comprendre qu'un pays comme la Grèce, juste pour en nommer un, ne peut jamais rembourser sa dette. 240 milliards d'euros! Jamais un pays peut payer cela. Et à qui? À qui devrait-il autant d'argent? Une institution? Laquelle? Cette institution, indiqué avec quelques lettres comme une abréviation de mots que nous ne comprenons pas, prête de l'argent pour ensuite le récupérer avec des énormes intérêts. Ce système absurde conduit à sa propre disparition. Cela ne peut être prolongé à l'infini. Ce système est lui-même insoutenable. Regardez la panique qui a éclaté dans les banques aujourd'hui: ils gardent les portes fermées à cause des files d'attente de gens à l'extérieur qui veulent récupérer leur propre argent, l'argent qu'ils pensaient en sécurité à la banque, mais la banque n'a simplement pas cet argent, parce qu'il l'a déjà dépensé ailleurs longtemps avant. Dépensé où? Et pour quelle cause? Pour l'achat d'armes? Pour financer les guerres? Où va cet argent? Est-ce qu'il existe en effet? Nous sommes tous enfermés dans une bulle géante.

Quel est le moyen de sortir? Certainement pas en semant la panique! Certainement pas en émettant de nouveaux emprunts pour emprunter davantage d'argent. Quelle absurdité que les «institutions» prêteraient encore plus d'argent à la Grèce, de l'argent que la Grèce devrait toujours rembourser aux mêmes institutions, avec des énormes intérêts pour engraisser encore et de nouveau les poches de cette 'institution'. N’est-ce pas ridicule? Ou devrais-je dire, maladif? Et à qui profite tout cela? Certainement pas à la personne ordinaire. Elle a déjà vu son salaire ou pension être réduit de moitié. Ils essaient de survivre avec une pension qui est parfois aussi grande que le loyer de leur petit appartement. Ils doivent être nourris par leurs enfants. Heureusement, les Grecs ont encore la culture et l'attitude de s’aider les uns, les autres et de prendre soin de leurs parents, au lieu de les enfermer dans les maisons de soins comme nous le faisons.

J'espère que, ce dimanche, les Grecs  voteront "non" contre ces mesures absurdes et austères, qui aboutiront à une emprise encore plus importante de l'Europe sur eux et leur dignité. Avec quel but? Etrangler le pays? La Grèce est le berceau de notre culture. Le fondateur de la démocratie. Quelle ironie que le même pays doit maintenant se battre pour garder son système démocratique en vie et ne pas succomber à l'énorme fardeau que le système leur impose.

J'entends d'autres voix qui pointent avec le doigt la mauvaise gestion de l'argent de l'État en Grèce. Cela peut être vrai, je ne suis pas un économiste. Mais la dette est tellement énorme qu'elle ne puisse jamais être rachetée.  Il s’agit là d’un cercle vicieux. Idem pour le fardeau de la dette dans les pays africains. Et d'autres. Quelle est l’utilité de vouloir garder quelque chose qui ne fonctionne pas bon gré mal gré? Vouloir s’obstiner dans un système absurde et malade? Comme si on voulait ajouter des cellules cancéreuses à un organisme qui est déjà malade de cancer. N'est-ce pas incohérent de vouloir rendre encore plus malade un organisme qui était déjà infecté au départ? Le système crée une maladie, et ensuite elle propose comme solution d'introduire encore plus de cellules malades! Qui croit encore en ça? Comme c'est ironique et malade en même temps!

Je voudrais favoriser le courage politique et l'insertion de la spiritualité dans la gestion du monde. Laissez-nous tous ensemble renoncer aux dettes de tout le monde. Oh j'entends beaucoup de 'whoo ahh!, mais quelle est l'alternative? Faisons un 'reset' mondial, remettons le compteur à zéro et laissons chaque pays décider comment avancer à partir d'ici ; avec ses propres ressources, avec sa propre main-d'oeuvre, avec ses forces masculines et féminins, avec sa propre nature. Chaque pays doit trouver son propre équilibre, puis le partager avec tous les autres pays.

Faisons un grand geste de pardon pour la mauvaise gestion. Quel pays peut prétendre à une bonne gestion? Arrêtons de pointer du doigt les autres. N'est-ce pas un geste fort de pardonner aux autres (et à nous-mêmes), de laisser aller des dettes, de recommencer, tout neuf et frais, avec les idées géniales de ces jeunes gens qui ont une nouvelle vision de ce monde ?

Il existe assez de modèles sains et viables sur cette planète pour vivre ensemble en équilibre et en équité. Il y a assez de nourriture et d'argent pour donner à chacun une vie digne. N'est-ce pas le moment de procéder à une redistribution de toutes les matières premières et à retourner à une existence digne et égale pour tout le monde?

Soyez courageux peuple grec. Vous avez souvent prouvé dans le passé comment vous êtes forts. Vous avez créé la démocratie. Ceci est un autre moment historique - je l'espère - où vous pouvez donner au monde entier un nouveau départ. Arrêtez la répression, arrêtez les marchands de profit, arrêtez la manipulation. Oui pour les vraies valeurs de la vie: le respect, l'aide, le partage, l'écoute, l'équilibre, l'amour, le soutien.

Commentaires

Rien à ajouter. Tout est dit. Courage et solidarité à tous les grecs et les autres européens que nous sommes.

martine desbuquois

Oui, un moment historique. Je me joins à ce texte plein de bon sens, et j'ose croire que dimanche, les Grecs seront (encore une fois) à l'origine d'un nouveau modèle, sain, prometteur et équitable pour tous.

Fabienne Muller

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